Apnée du sommeil : ORL ou pneumologue ? Symptômes, examens et traitements

Points clés

  • Choisir l’ORL si prédominent des signes d’obstruction des voies aériennes supérieures: obstruction nasale, ronflements tonitruants, amygdales volumineuses, déviation de cloison; privilégier le pneumologue si pauses respiratoires, somnolence diurne, HTA résistante, obésité ou comorbidités cardiorespiratoires.
  • Confirmer le diagnostic par enregistrement du sommeil: polygraphie ventilatoire à domicile pour profils simples; polysomnographie en laboratoire si cas complexes ou suspicion d’apnées centrales; DISE/ nasofibroscopie si cause ORL suspectée.
  • S’appuyer sur les seuils AHI/IAH: léger 5–14, modéré 15–29, sévère ≥30 événements/h pour guider l’orientation et le traitement.
  • Adapter le traitement: PPC (CPAP) en première ligne pour SAHOS modéré à sévère ou léger très symptomatique; orthèse d’avancée mandibulaire pour formes légères à modérées; chirurgie ORL ou stimulation du nerf hypoglosse si obstruction localisée et échec des options non invasives.
  • Optimiser le parcours: coordination ORL–pneumologue–dentiste–centre du sommeil, télésuivi PPC (objectif AHI résiduel <5 et ≥4 h/nuit), prise en charge du poids et hygiène du sommeil pour améliorer l’efficacité et réduire les risques.

Je me réveille fatigué et je me demande si l’apnée du sommeil s’en mêle. Qui dois je voir en premier. Un ORL ou un pneumologue. Cette question me hante dès que mon sommeil devient lourd et haché. J’ai besoin d’une réponse claire et simple.

Je vois l’ORL pour tout ce qui bloque dans le nez la gorge et les voies aériennes supérieures. Je pense au pneumologue quand je suspecte un trouble respiratoire plus global la nuit. L’un explore la mécanique locale. L’autre analyse la ventilation et le sommeil. Mon but. Comprendre à qui m’adresser selon mes symptômes et gagner du temps.

Dans cet article je partage des repères concrets pour choisir le bon spécialiste sans stress.

Apnée Du Sommeil: ORL Ou Pneumologue ?

J’oriente mon choix entre ORL et pneumologue selon le siège des symptômes et le type d’atteinte respiratoire nocturne.

  • Consulter un ORL si mes signes évoquent une obstruction des voies aériennes supérieures exemples obstruction nasale ronflement tonitruant amygdales volumineuses déviation de cloison otites séreuses
  • Consulter un pneumologue si mes signes suggèrent un trouble respiratoire global nocturne exemples pauses respiratoires rapportées somnolence diurne HTA résistante obésité antécédent cardiovasculaire

Je structure mon parcours pour l’apnée du sommeil si je veux gagner du temps.

  • Demander une polygraphie ventilatoire ambulatoire pour un dépistage objectif à domicile si mon profil est simple sans comorbidité complexe (HAS 2020 https://www.has-sante.fr/jcms/p_3225352)
  • Demander une polysomnographie en laboratoire pour un bilan complet si terrain complexe ou suspicion de pathologie associée neurologique ou respiratoire centrale (AASM 2023 https://aasm.org/clinical-resources/scoring-manual)
  • Demander un examen ORL avec nasofibroscopie ou DISE pour cartographier l’obstruction si l’hypothèse ORL se confirme après enregistrement du sommeil (SFORL 2021 https://www.sforl.org)

Je cible les traitements selon la spécialité pour optimiser l’efficacité.

  • Discuter PPC avec le pneumologue pour un SAHOS modéré à sévère si l’IAH dépasse 15 événements par heure ou si symptômes invalidants (HAS 2020)
  • Discuter orthèse d’avancée mandibulaire avec ORL ou dentiste pour un SAHOS léger à modéré si anatomie dentaire favorable et IAH en dessous de 30 (HAS 2020)
  • Discuter chirurgie ORL septoplastie amygdalectomie uvulopalatoplastie stimulation hypoglosse si obstruction localisée et échec des options non invasives documenté par examen cible (SFORL 2021)
  • Discuter perte pondérale activité physique et hygiène du sommeil avec le pneumologue et le nutritionniste si excès pondéral ou comorbidités métaboliques associées INSERM 2020 (https://www.inserm.fr)

Je m’appuie sur des seuils diagnostiques partagés par ORL et pneumologue.

IndicateurSeuilCatégorie
IAH événements par heure5 à 14Léger
IAH événements par heure15 à 29Modéré
IAH événements par heure30 et plusSévère

Sources AASM 2023 Scoring Manual HAS 2020 SAHOS adulte

Je garde en tête l’épidémiologie pour prioriser ma démarche.

RepèreFrance
Prévalence SAHOS adultes8 à 13 pour 100 INSERM 2020
Surpoids chez SAHOSenviron 70 pour 100 chez formes modérées à sévères HAS 2020

Je coordonne ORL et pneumologue pour un parcours sans rupture si mes résultats montrent à la fois obstruction locale et apnées multiples.

Comprendre L’Apnée Du Sommeil

Je clarifie l’apnée du sommeil pour cadrer le choix ORL ou pneumologue. Je relie les symptômes, les mécanismes, et les risques mesurés.

Symptômes Clés Et Impacts Sur La Santé

  • Symptômes nocturnes, avec exemples: ronflements forts, pauses respiratoires observées, suffocations, réveils fréquentés pour uriner.
  • Symptômes diurnes, avec exemples: somnolence au volant, maux de tête matinaux, troubles de l’attention, irritabilité.
  • Indices ORL, avec exemples: amygdales volumineuses, déviation de cloison, hypertrophie des cornets, rétrognathie.
  • Indices pneumologiques, avec exemples: obésité centrale, hypertension, insuffisance cardiaque, opioïdes.

Je quantifie les impacts pour prioriser la prise en charge.

Impact mesuréEstimationSource
Prévalence SAHOS adulte France8 à 13 pour 100HAS, 2020
Part formes modérées à sévères liées au surpoids≈70 %HAS, 2020
Risque HTA chez SAHOS modéré à sévère×2 à ×3SFRMS, 2021
Risque AVC chez SAHOS sévère×2AASM, 2017
Risque accident de la route×2 à ×3HAS, 2020
Intolérance au glucose ou diabète de type 2Prévalence accrueSFRMS, 2021

Je cite les références: HAS Recommandations SAHOS adulte 2020, SFRMS Fiches pratiques 2021, AASM Clinical Practice Guidelines 2017.

Types D’Apnées: Obstructive, Centrale, Mixte

  • Définition apnée obstructive, avec mécanisme: obstruction des voies aériennes supérieures avec effort thoraco-abdominal persistant, contexte ORL fréquent avec amygdales volumineuses ou langue postérieure.
  • Définition apnée centrale, avec mécanisme: absence d’effort respiratoire par instabilité du contrôle ventilatoire, contexte pneumologique ou neurologique avec insuffisance cardiaque, opioïdes, altitude.
  • Définition apnée mixte, avec mécanisme: début central suivi d’une composante obstructive, contexte combiné que je fais coordonner entre ORL et pneumologue.

Je rappelle les seuils de sévérité par index d’apnées hypopnées AHI.

SévéritéAHI événements/hRéférence
Normal< 5AASM, 2014
Léger5 à 14AASM, 2014
Modéré15 à 29AASM, 2014
Sévère≥ 30AASM, 2014

Je précise les profils cliniques par type, puis j’oriente le parcours.

  • Profil obstructif, avec exemples: ronflements, collapsus pharyngé, IMC élevé, anomalies ORL.
  • Profil central, avec exemples: respiration de Cheyne‑Stokes, cardiopathie, ACFA, opioïdes.
  • Profil mixte, avec exemples: alternance efforts absents et présents, désaturations profondes, éveils répétés.

Le Rôle De L’ORL Dans Le Diagnostic Et Le Traitement

J’explore les causes anatomiques d’une apnée du sommeil côté voies aériennes supérieures. J’oriente ensuite les options locales quand l’obstruction relève d’un geste ORL ou d’un appareillage.

Bilan Anatomique Des Voies Aériennes Supérieures

J’examine le nez, le voile et l’oropharynx en consultation ORL. J’utilise l’inspection clinique avec cotation des amygdales de grade 0 à 4 et la classe de Friedman. J’identifie un septum dévié, des cornets hypertrophiques, un voile long, une luette volumineuse, une base de langue épaisse, une épiglotte rétroversée. J’ajoute une nasofibroscopie vigile avec manœuvre de Müller pour objectiver un collapsus dynamique. J’emploie l’endoscopie sous sédation courte ou DISE selon le score VOTE pour préciser le niveau de fermeture vélopharyngée, latéropharyngée, linguale ou épiglottique quand l’index AHI est ≥15 et l’orientation chirurgicale envisagée (SFORL 2020).

J’intègre l’imagerie selon le contexte. J’indique un scanner des fosses nasales en cas d’obstruction nasale marquée ou de sinusite chronique. J’utilise une céphalométrie ou un cone beam en suspicion de rétrognathie avec discussion orthognathique. J’agrège ces données avec l’AHI de la polygraphie ou de la polysomnographie pour estimer la probabilité de succès d’un traitement local, par exemple selon les stades de Friedman où la réponse chirurgicale est plus élevée en stade I qu’en stade III chez des patients avec IMC <30 kg/m² (HAS 2014, SFORL 2020).

Tableau récapitulatif des repères ORL

ÉlémentMesure ou scoreSeuils utilesSource
AmygdalesFriedman 1 à 43 à 4 en obstruction oropharyngéeSFORL 2020
Endoscopie DISEVOTE par siteContre-indication chirurgie du voile si collapsus concentrique completERS 2017
Stimulation nerf hypoglosseAHI15 à 65 avec IMC <32 kg/m² et DISE sans collapsus concentriqueAASM 2021
Orthèse d’avancée mandibulaireAHI5 à 30 en première intention ou intolérance PPCAASM 2015
PPCAHI≥15 ou ≥5 avec symptômesHAS 2014

Options Chirurgicales Et Dispositifs D’Avancée Mandibulaire

J’adapte le traitement au niveau d’obstruction confirmé par l’examen et l’AHI. J’utilise la chirurgie nasale en cas de gêne ventilatoire nasale persistante avec septoplastie et turbinoplastie. J’emploie des gestes vélaires en cas de collapsus du voile avec uvulopalatopharyngoplastie, véloplastie expansionnelle, radiofréquence du voile. J’indique une amygdalectomie pour amygdales grade 3 à 4 avec rétrécissement oropharyngé. J’envisage une réduction de la base de langue par radiofréquence ou coblation et une épiglottoplastie si la DISE montre un clapet épiglottique. J’adresse en chirurgie orthognathique pour une avancée maxillo‑mandibulaire en cas de rétrognathie et d’AHI élevé avec échec des solutions simples. J’évalue la stimulation du nerf hypoglosse quand l’AHI est de 15 à 65, l’IMC est <32 kg/m², la DISE écarte un collapsus concentrique vélopharyngé et la PPC est intolérée ou inefficace, avec une réduction médiane de l’AHI d’environ 68 % à 12 mois rapportée en cohortes réglementaires (AASM 2021).

J’intègre les dispositifs d’avancée mandibulaire quand l’apnée du sommeil est légère à modérée ou en alternative à la PPC. J’oriente vers un chirurgien‑dentiste formé pour une orthèse titrable sur mesure avec contrôle céphalométrique et enregistrement de sommeil de vérification. J’informe sur l’efficacité attendue avec une réduction de l’AHI de l’ordre de 50 % en médiane et une normalisation chez 30 à 50 % des patients selon la morphologie mandibulaire, la perméabilité nasale et l’adhérence, contre-indiquée en cas d’édentement majeur ou de douleurs temporo‑mandibulaires actives (AASM 2015, HAS 2014).

OptionIndication principaleCritères clésAttentes chiffréesSource
Septoplastie, turbinoplastieObstruction nasaleSymptômes persistants, échec médicalAmélioration confort PPC et DAMSFORL 2020
Gestes vélairesCollapsus du voileDISE non concentrique completBaisse AHI variable selon sélectionERS 2017
AmygdalectomieAmygdales 3 à 4Rétrécissement oropharyngéForte réponse en AHI si IMC basSFORL 2020
Réduction base de langueCollapsus lingualDISE lingual isoléDiminution AHI modéréeERS 2017
Avance maxillo‑mandibulaireRétrognathieAnalyse céphalométriqueRéduction AHI majeure rapportéeHAS 2014
Stimulation nerf hypoglossePPC intoléréeAHI 15 à 65, IMC <32, DISE favorable−68 % AHI à 12 mois en médianeAASM 2021
Orthèse d’avancée mandibulaireSAHOS léger à modéréDentition suffisante, titration−50 % AHI en médiane, 30 à 50 % normalisésAASM 2015

Le Rôle Du Pneumologue Dans Le Parcours De Soins

J’oriente le diagnostic vers les troubles respiratoires nocturnes globaux liés à l’apnée du sommeil. J’organise les tests, j’indique la PPC, j’assure l’ajustement et le suivi coordonné avec l’ORL.

Polysomnographie Et Tests Du Sommeil

J’indique l’examen qui correspond au profil clinique et au contexte. J’utilise la polygraphie ventilatoire pour un SAHOS simple sans comorbidité majeure, j’utilise la polysomnographie complète pour les cas complexes, j’utilise la titration de pression quand la PPC s’impose. J’interprète l’index d’apnées hypopnées selon les seuils AASM, j’évalue la charge symptomatique, j’intègre les risques cardiovasculaires.

  • Prescrire une polygraphie ambulatoire si symptômes typiques sans suspicion d’apnées centrales ni comorbidités lourdes cardiopulmonaires AASM 2017 ERS 2021
  • Prescrire une polysomnographie si suspicion d’apnées centrales de mouvements périodiques des jambes de narcolepsie d’hypoventilation ou en cas d’échec d’un test limité AASM 2017
  • Mesurer l’AHI le temps de sommeil les désaturations la fragmentation et la position pour relier mécanismes et symptômes AASM 2017
  • Ajouter la capnographie transcutanée si obésité sévère hypoventilation ou BPCO ATS 2019
  • Coordonner avec l’ORL si obstruction locale documentée pour décider test DISE ou chirurgie ciblée SFORL 2019

Tableau des repères chiffrés et indications

ParamètreValeur ou critèreSource
AHI léger5 à 14 événements hAASM 2017
AHI modéré15 à 29 événements hAASM 2017
AHI sévère≥30 événements hAASM 2017
Indication PPCSAHOS modéré à sévère ou SAHOS léger symptomatique ou HTA résistanteHAS 2020 ERS 2021
Test initialPolygraphie si profil simple sinon polysomnographieAASM 2017

Références clés AASM 2017 ERS 2021 ATS 2019 HAS 2020 SFORL 2019

Mise En Place Et Suivi De La PPC/CPAP

J’explique le traitement, j’installe l’interface, j’ajuste la pression, j’assure l’adhérence avec télémonitoring. J’intègre le contexte ORL pour optimiser le confort nasal et l’efficacité ventilatoire.

  • Choisir le masque en fonction du nez de la bouche des fuites et de la tolérance oronasale
  • Calibrer la pression par titration en polysomnographie ou par APAP certifiée en ambulatoire AASM 2019
  • Paramétrer la rampe l’aide expiratoire et l’humidification pour réduire l’aérophagie la sécheresse et les fuites
  • Cibler un AHI résiduel <5 h un temps d’usage nocturne élevé une somnolence réduite
  • Traiter les effets indésirables avec soins nasaux corticoïdes intranasaux si rhinite ajustement harnais changement d’interface coordination ORL si obstruction persistante
  • Exploiter la télésurveillance pour corriger pression fuites CSA émergentes observance HAS 2020
  • Organiser le suivi programmé avec visites précoces et contrôles réguliers en lien avec le prestataire

Repères d’adhérence et de suivi

ÉlémentCible ou échéanceSource
Usage PPC≥4 h nuit sur ≥70 % des nuits à 90 joursHAS 2020
AHI résiduel<5 événements h sous PPCAASM 2019
Fuites acceptables<24 L min moyenne nocturneAASM 2019 fabricants
Suivi initialJ7 puis 1 mois puis 3 moisHAS 2020
Suivi long termeTous les 6 à 12 moisHAS 2020

Quand Consulter ORL Ou Pneumologue ?

J’oriente mon choix vers l’ORL ou le pneumologue selon les symptômes et le contexte clinique. J’utilise des repères chiffrés pour gagner du temps.

Signes Orientant Vers Une Cause Anatomique

Je privilégie l’ORL si des indices d’obstruction des voies aériennes supérieures dominent.

  • Ronflements intenses avec bruit focal au voile du palais ou à la base de langue, par exemple ronflement positionnel sans pauses observées.
  • Obstruction nasale persistante avec score NOSE ≥50, par exemple congestion chronique ou rhinite hypertrophique.
  • Amygdales volumineuses grade III–IV ou macroglossie, par exemple gabarit amygdalien visible en bouche.
  • Déviation de cloison ou cornets hypertrophiés, par exemple respiration buccale nocturne.
  • Rétrognathie ou classe II d’Angle, par exemple recul mandibulaire visible au profil.
  • Intolérance PPC liée au nez, par exemple fuites nasales ou bouche sèche malgré humidification.
  • Suspicion de collapsus vélopharyngé documentable par endoscopie de sommeil induit DISE.

Tableau des repères ORL

CritèreSeuilOrientation
Score NOSE≥50ORL prioritaire
Volume amygdalesGrade III–IVORL prioritaire
IMC<30 avec obstruction focaleORL prioritaire
Échec PPCFuite ou obstruction nasaleORL pour optimisation

Sources: HAS Prise en charge du SAHOS adulte 2020, SFORL recommandations 2022, AASM Oral Appliance Therapy 2015 mise à jour 2019.

Suspicion De Troubles Respiratoires Nocturnes Complexes

Je privilégie le pneumologue si le tableau évoque des apnées multiples ou des comorbidités respiratoires ou cardiaques.

  • Pauses respiratoires observées avec réveils en suffocation, par exemple témoignage du partenaire.
  • Somnolence diurne avec score Epworth ≥11, par exemple endormissements au volant.
  • Hypertension résistante ou fibrillation atriale, par exemple récidive après cardioversion.
  • Obésité avec IMC ≥30 ou syndrome obésité hypoventilation, par exemple bicarbonates élevés.
  • BPCO ou asthme sévère, par exemple dyspnée nocturne associée.
  • Insuffisance cardiaque ou respiration de Cheyne‑Stokes, par exemple apnées centrales suspectées.
  • Traitement opioïdes ou atteinte neuromusculaire, par exemple hypoventilation centrale.

Tableau des repères Pneumologie

CritèreSeuilExamen initialOrientation
Index AHI≥15 événements/hPolygraphie ou PSGPneumologue prioritaire
Index AHI≥30 événements/hPSG avec titration PPCPneumologue prioritaire
Somnolence ESS≥11PSG préféréePneumologue prioritaire
Comorbidités cardiaquesPrésentesPSG complètePneumologue prioritaire
Suspicion apnées centralesPrésentePSG avec capnographiePneumologue prioritaire

Sources: AASM Diagnostic Testing for OSA 2017, ERS Guidelines OSA management 2021, HAS SAHOS adulte 2020.

Parcours Patient Et Coordination Pluridisciplinaire

J’organise mon parcours pour l’apnée du sommeil avec un fil conducteur clair entre ORL et pneumologue. J’aligne chaque étape sur les référentiels nationaux pour éviter les retards.

Médecin Traitant, Somnologue Et Dentiste

Je commence par mon médecin traitant qui évalue le risque avec l’ESS, l’IMC, la tension et le tour de cou, sources HAS et SFRMS.

Je poursuis avec un somnologue ORL ou pneumologue qui indique polygraphie ou polysomnographie selon ma complexité clinique, sources SFRMS et AASM.

Je complète si indiqué par un dentiste formé en orthèse d’avancée mandibulaire pour une apnée légère ou modérée ou une intolérance à la PPC, sources AASM et SFRMS.

  • Je décris mes symptômes nocturnes et diurnes avec exemples précis comme pauses, ronflements et somnolence.
  • Je apporte mes comorbidités avec exemples ciblés comme hypertension et diabète.
  • Je réalise un enregistrement du sommeil avec exemples adaptés comme polygraphie ambulatoire et polysomnographie en laboratoire.
  • Je reçois une prescription de PPC ou d’orthèse selon l’AHI et selon mes contraintes cliniques.
  • Je planifie un contrôle d’efficacité avec exemples codifiés comme lecture de la carte PPC et télémonitoring.

Tableau repères et délais

Indicateur ou étapeValeur ou délaiSource
ESS pathologique≥ 10HAS 2020
IMC obésité≥ 30 kg/m²HAS 2020
Tour de cou à risque> 40 cmSFRMS 2021
AHI léger5 à 14/hAASM 2017
AHI modéré15 à 29/hAASM 2017
AHI sévère≥ 30/hAASM 2017
Recontrôle PPC ou OAM6 à 8 semainesSFRMS 2021
Titration PPC efficaceAHI résiduel < 5/hSFRMS 2021

Références citées

  • HAS. Apnée du sommeil de l’adulte et PPC. 2020.
  • SFRMS. Recommandations SAHOS adulte. 2021.
  • AASM. Scoring Manual et guidelines OSA. 2017 à 2019.

Centres Du Sommeil Et Référentiels De Prise En Charge

Je m’oriente vers un centre du sommeil quand mon cas est complexe avec exemples concrets comme comorbidités cardiorespiratoires et suspicion d’apnée centrale.

Je bénéficie d’un circuit coordonné qui regroupe ORL pneumologue dentiste et prestataire PPC avec un dossier partagé.

  • Je accède à une polysomnographie complète avec EEG EMG flux et efforts.
  • Je réalise une titration de PPC en laboratoire ou à domicile avec autoCPAP.
  • Je explore des voies aériennes supérieures avec exemples endoscopie et manœuvre de Müller si une chirurgie est discutée.
  • Je ajuste l’interface PPC avec exemples narinaire et oronasale selon les fuites et la tolérance.
  • Je organise un suivi annuel structuré avec exemples lecture des données 90 jours et évaluation des effets secondaires.

Tableau organisation du parcours

ÉtapeDélai cibleActeur pivotCritère d’avancement
Orientation initialeJ0 à J15Médecin traitantESS ≥ 10 ou symptômes typiques
Enregistrement du sommeilJ15 à J45SomnologueAHI objectivé
Mise en route PPC ou OAMJ45 à J60Somnologue et dentisteIndication selon AHI et anatomie
Contrôle d’efficacitéS6 à S8Centre du sommeilAHI résiduel et adhérence ≥ 4 h/nuit
Ajustements et options ORLS8 à S12ORLObstruction localisée persistante
Suivi long termeTous les 12 moisSomnologueStabilité clinique et données appareil
  • HAS. Parcours de soins SAHOS adulte. 2020.
  • SFRMS. Centres du sommeil et coordination. 2021.
  • AASM. Clinical practice for OSA management. 2019.

Choisir Le Bon Spécialiste Selon Votre Profil

J’aligne mon orientation sur des critères cliniques simples, je combine ORL et pneumologue quand le tableau l’exige. J’appuie chaque choix sur des repères mesurables et sur des sources reconnues.

Enfants, Sportifs, Ronchopathie Isolée

Je cible l’ORL en priorité chez l’enfant, je cible la filière sommeil chez le sportif, je cible l’ORL en cas de ronchopathie isolée.

  • Objectiver chez l’enfant, j’examine amygdales et végétations, j’évalue respiration nasale et face.
  • Prioriser l’ORL si ronflements réguliers 3 nuits sur 7, si respiration buccale, si otites ou amygdales volumineuses grade III-IV.
  • Adresser au pneumologue ou au centre du sommeil si pauses respiratoires observées, si trouble neurodéveloppemental associé, si obésité pédiatrique.
  • Quantifier chez le sportif, j’utilise polygraphie ambulatoire en premier recours, j’évalue comorbidités respiratoires comme asthme ou EIB.
  • Proposer PPC si AHI élevé et somnolence, proposer orthèse si AHI léger et mâchoire rétrognathe, proposer chirurgie ORL ciblée si obstacle unique confirmé.
  • Confirmer ronchopathie isolée, je demande enregistrement simplifié nocturne, j’évalue retentissement diurne faible avec score d’Epworth < 10.

Tableau des repères chiffrés enfants et profils spécifiques

CritèreSeuilIndicationSource
AHI enfant≥ 1/hSuspicion SAHOS pédiatriqueAASM 2017
AHI enfant≥ 5/hSAHOS modéré à sévèreAASM 2017
AmygdalesGrade III–IVOrientation ORL chirurgicaleSFORL 2022
Epworth< 10Ronchopathie isolée probableHAS 2020
AHI adulte sportif5–14/hÉvaluation sommeil, orthèse si rétrognathieSPLF 2021
AHI adulte≥ 15/hPPC en première ligneHAS 2020

Je documente systématiquement photo du pharynx, je mesure tour de cou, je recueille vidéos nocturnes courtes. J’informe les parents ou l’athlète sur l’intérêt d’une évaluation multi-spécialité si l’enregistrement montre des apnées malgré une anatomie normale.

Obésité, Comorbidités Cardio-Métaboliques

Je privilégie le pneumologue en cas d’obésité, je coordonne avec l’ORL si une obstruction locale persiste.

  • Dépister par indices simples, je mesure IMC et tour de cou, je recherche HTA, diabète, FA, insuffisance cardiaque.
  • Orienter vers pneumologue si IMC ≥ 30, si AHI ≥ 15/h, si somnolence diurne avec Epworth ≥ 11.
  • Initier PPC en première intention si AHI ≥ 30/h, je planifie titration et télésuivi des fuites.
  • Ajouter ORL si obstruction nasale ou amygdales hypertrophiques, je traite le nez pour optimiser l’adhérence PPC.
  • Intégrer diététique et activité physique, je vise perte pondérale 5–10 %, je réévalue AHI après 3 à 6 mois.
  • Renforcer le suivi si HTA résistante, si FA récidivante, si syndrome métabolique avec HbA1c élevée.

Repères chiffrés métaboliques et cardio-respiratoires

CritèreSeuilActionSource
IMC≥ 30 kg/m²Orientation pneumologue, dépistage hypoventilationHAS 2020
Tour de cou> 43 cm homme, > 40 cm femmeRisque SAHOS élevé, enregistrement nocturneSPLF 2021
AHI15–29/hPPC ou orthèse selon symptômes et anatomieHAS 2020
AHI≥ 30/hPPC prioritaireHAS 2020
PA au cabinet≥ 140/90 mmHgDépistage SAHOS chez hypertenduESC 2018
HbA1c≥ 6,5 %Dépistage SAHOS chez diabétiqueADA 2023

Je coordonne le plan de soins avec le médecin traitant, je synchronise rendez-vous pneumologue et ORL quand le contrôle des apnées reste incomplet. Je revois l’adhérence PPC à 30 jours, je programme un contrôle annuel avec enregistrement, je ajuste l’option thérapeutique selon AHI résiduel et symptômes.

Coûts, Délais Et Remboursements

J’ancre ici les coûts, les délais, et les remboursements liés à l’apnée du sommeil, côté ORL et côté pneumologue. J’appuie chaque repère sur les règles de l’Assurance Maladie et les recommandations HAS, SFRMS, Ameli.

Accès Aux Examens Et Priorisation Des Rendez-Vous

Je hiérarchise les délais selon la gravité clinique, l’impact fonctionnel, et les comorbidités documentées.

  • Classer les profils en trois niveaux, niveau urgent si somnolence au volant, bradyarythmie, désaturation sévère SpO2 < 80 %, niveau prioritaire si AHI ≥ 30, HTA résistante, BPCO, insuffisance cardiaque, obésité IMC ≥ 30, niveau standard si symptômes isolés sans comorbidités majeures, selon HAS et SFRMS (HAS 2020, SFRMS 2021).
  • Diriger les premiers examens vers la polygraphie ventilatoire ambulatoire pour les suspicions simples, vers la polysomnographie en laboratoire pour les cas complexes, comorbidités, échecs de dépistage, ou suspicion d’apnée centrale (HAS 2020).
  • Programmer une consultation pneumologue ou ORL en parallèle d’un enregistrement nocturne quand l’index de risque est élevé, programmer en séquence quand les symptômes restent modérés, en suivant le parcours coordonné décrit par la HAS.
  • Accélérer la mise en route d’un traitement par PPC quand AHI ≥ 30 ou AHI 15 à 29 avec symptômes ou comorbidités cardio-métaboliques, accélérer la voie ORL quand l’examen clinique trouve une obstruction naso-oro-pharyngée majeure, adéno-amygdalienne ou septale (HAS 2020, SFRMS 2021).

Tableau cible des délais, côté apnée du sommeil ORL et pneumologue

ÉtapeProfil cliniqueDélai cibleCanal privilégié
Médecin traitant, triageTous7 à 14 joursPrésentiel, téléconsultation
Consultation pneumologuePrioritaire, urgent7 à 21 joursCentre du sommeil, réseau de ville
Consultation ORLObstruction haute suspectée15 à 30 joursORL avec endoscopie
Polygraphie ventilatoireSuspicion simple2 à 6 semainesDomicile, prestataire agréé
PolysomnographieCas complexes, comorbidités4 à 12 semainesLaboratoire du sommeil
Mise en route PPCAHI ≥ 30, ou 15 à 29 + symptômes7 à 14 jours après diagnosticPrestataire, titration
Orthèse d’avancée mandibulaireSAHOS léger à modéré, rétrognathie3 à 6 semainesChirurgien-dentiste formé

Sources: HAS, Stratégies diagnostiques et thérapeutiques du SAHOS de l’adulte, 2020. SFRMS, Recommandations pratiques SAHOS, 2021.

Prise En Charge Par L’Assurance Maladie Et Mutuelles

Je cadre la prise en charge sur les bases réglementaires Ameli, avec pourcentages et exemples concrets.

Tableau des remboursements, côté apnée du sommeil ORL et pneumologue

ActeLieuBase réglementaireTaux Assurance MaladieParticularités, reste à charge
Consultation spécialiste ORL, pneumologue secteur 1VilleTarif conventionné 30 €70 % du tarif, participation forfaitaire 1 €Reste ≈ 9 € + 1 €, mutuelle le couvre souvent
Consultation secteur 2VilleHonoraires libres70 % sur base 30 €, dépassements non pris en chargeMutuelle selon contrat
Polygraphie ventilatoireVille, hôpitalActe CCAM, tarif variable70 % en ville, 80 % à l’hôpital, 100 % si hospitalisation complèteMutuelle couvre le ticket modérateur
PolysomnographieHôpital, cliniqueActe CCAM, tarif variable80 % à l’hôpital, 100 % si hospitalisation complèteForfait hospitalier à la charge du patient, mutuelle souvent
PPC, location et suiviDomicileDispositif LPPR, tarif de responsabilité60 % du tarif LPPRMutuelle DME couvre souvent le complément
Orthèse d’avancée mandibulaire sur mesureVilleDispositif LPPR, tarif de responsabilité60 % du tarif LPPRPrescription spécialiste, empreintes, mutuelle DME utile
Chirurgie ORL des voies aériennes supérieuresHôpital, cliniqueCCAM, GHS selon séjour80 % hôpital, 100 % si ALD exonérante ou hospitalisation complèteDépassements éventuels, mutuelle selon garanties

Exemples chiffrés, côté règles et parcours

  • Consultation spécialiste secteur 1 à 30 €, remboursement Assurance Maladie 21 €, application participation forfaitaire 1 €, reste 9 € pour moi, reste souvent pris en charge par ma mutuelle, selon Ameli.
  • Dispositifs médicaux PPC et orthèse, remboursement à 60 % du tarif de responsabilité, complément couvert par la mutuelle DME quand le contrat l’inclut, selon Ameli.
  • Examens CCAM en externe, remboursement à 70 % en ville, à 80 % à l’hôpital, couverture à 100 % en hospitalisation complète, selon Ameli.

Je sécurise la prise en charge en respectant le parcours de soins coordonné, en obtenant la prescription par ORL ou pneumologue, et en enclenchant la mutuelle sur les postes DME et hospitalisation. Je sollicite une ALD exonérante uniquement en présence d’une pathologie ouvrant droit selon la liste, pas pour un SAHOS isolé, selon Ameli et HAS.

  • Ameli, Consultations chez le spécialiste, tarifs et remboursements, 2023-2024.
  • Ameli, Dispositifs médicaux, LPPR, PPC et orthèses, 2023-2024.
  • HAS, Stratégies diagnostiques et thérapeutiques du SAHOS de l’adulte, 2020.
  • SFRMS, Recommandations SAHOS, 2021.

Conclusion

Au fil de ce guide j’ai trouvé le fil rouge qui m’aide à avancer sans stress. Je garde une règle simple je pars de mes symptômes puis j’oriente mon premier rendez vous. Ensuite je m’appuie sur mon médecin traitant et je fais équipe avec les pros du sommeil.

Je préfère avancer pas à pas et vérifier l’efficacité de chaque étape. Je note mon ressenti la qualité de mon réveil et ma vigilance dans la journée. Si quelque chose bloque je demande un avis croisé. Mon objectif est clair mieux dormir et protéger ma santé sur le long terme. Si tu hésites encore écris tes signes clés et prends le premier créneau disponible.

Frequently Asked Questions

Apnée du sommeil: dois-je consulter un ORL ou un pneumologue ?

Si vous avez des signes d’obstruction des voies aériennes supérieures (ronflements forts, nez bouché chronique, amygdales volumineuses), consultez d’abord un ORL. Si vous présentez des pauses respiratoires observées, une somnolence diurne, de l’hypertension ou des comorbidités respiratoires/cardiaques, voyez un pneumologue. En cas de doute, commencez par votre médecin traitant qui orientera vers le bon spécialiste.

Quels sont les symptômes typiques de l’apnée du sommeil ?

La nuit: ronflements, pauses respiratoires, réveils fréquents, respiration agitée. Le jour: somnolence, maux de tête matinaux, troubles de l’attention, irritabilité, baisse des performances. D’autres signes: hypertension, prise de poids, sécheresse buccale. Si un proche observe des apnées ou si vous vous endormez facilement dans la journée, parlez-en à votre médecin.

Quel examen choisir: polygraphie ou polysomnographie ?

  • Polygraphie ventilatoire ambulatoire: recommandée pour les cas simples, sans comorbidités majeures.
  • Polysomnographie en laboratoire: indiquée si symptômes complexes, suspicion d’apnées centrales, comorbidités (cardio-respiratoires, neurologiques), ou échec d’un premier examen.
    Votre médecin décidera selon vos risques et votre profil.

Qu’est-ce que l’AHI et quels sont les seuils de sévérité ?

L’AHI (index apnées-hypopnées) mesure le nombre d’événements par heure de sommeil. Seuils usuels: léger 5–14, modéré 15–29, sévère ≥30. Un AHI élevé, surtout avec somnolence ou comorbidités, justifie un traitement (PPC, orthèse) et un suivi structuré.

Quels traitements existent pour l’apnée du sommeil ?

  • PPC (CPAP) pour les formes modérées à sévères.
  • Orthèse d’avancée mandibulaire pour formes légères à modérées ou en cas d’intolérance à la PPC.
  • Chirurgie ORL si obstruction anatomique localisée (amygdales, cloison, voile, langue).
  • Mesures hygiéno-diététiques: perte de poids, éviter alcool le soir, sommeil régulier, décubitus latéral.

Quand la chirurgie ORL est-elle indiquée ?

Elle est envisagée si l’ORL identifie une obstruction anatomique précise responsable des symptômes (amygdales hypertrophiques, cloison nasale déviée, voile du palais ou base de langue). La décision s’appuie sur l’examen clinique, l’endoscopie et le résultat des enregistrements du sommeil, souvent après avis pluridisciplinaire.

La PPC est-elle efficace et comment est-elle réglée ?

Oui, la PPC est le traitement de référence pour les apnées modérées à sévères. La pression est titrée lors d’une polygraphie/polysomnographie ou via des appareils auto-ajustables, puis optimisée au suivi. Un accompagnement initial améliore l’adhérence et réduit les effets indésirables (fuites, sécheresse).

L’orthèse d’avancée mandibulaire convient-elle à tout le monde ?

Elle est surtout efficace dans les formes légères à modérées, chez les patients avec bonne dentition et mâchoires adaptées. Un dentiste spécialisé la fabrique sur mesure. Un contrôle par enregistrement du sommeil vérifie l’efficacité. Elle peut être une alternative si la PPC n’est pas tolérée.

Quels sont les risques si l’apnée du sommeil n’est pas traitée ?

Augmentation du risque d’hypertension, maladies cardiovasculaires, troubles du rythme, diabète, fatigue chronique, baisse de la concentration et accidents de la route. La qualité de vie se dégrade et les performances au travail chutent. D’où l’importance d’un dépistage et d’un traitement précoces.

Qui coordonne le parcours de soins ?

Le médecin traitant évalue le risque et oriente vers un ORL, un pneumologue ou un centre du sommeil. Selon les résultats, un dentiste (orthèse) et d’autres spécialistes peuvent intervenir. La coordination ORL–pneumologue est essentielle si coexistent obstruction locale et apnées multiples.

Quels délais viser pour les examens ?

Ils dépendent de la gravité et des comorbidités. En cas de somnolence sévère, apnées observées et facteurs de risque cardiovasculaires, un enregistrement doit être programmé rapidement. Les profils moins urgents peuvent attendre davantage. Respecter le parcours coordonné accélère l’accès et le remboursement.

L’Assurance Maladie rembourse-t-elle les traitements ?

Oui, selon les règles en vigueur. La PPC est généralement prise en charge avec location et suivi. Les orthèses sur mesure sont partiellement remboursées selon l’indication. Les consultations, polygraphies et polysomnographies sont remboursées dans le parcours coordonné. Les mutuelles complètent selon votre contrat.

Le surpoids augmente-t-il le risque d’apnée du sommeil ?

Oui. En France, une grande part des formes modérées à sévères est liée au surpoids. La perte de 5–10 % du poids peut réduire significativement l’AHI et faciliter les traitements. Un accompagnement nutritionnel et l’activité physique sont recommandés en complément.

Et pour les enfants, que faire ?

Chez l’enfant, surveillez ronflements persistants, pauses respiratoires, troubles de l’attention, échec scolaire. L’ORL évalue souvent en premier (végétations, amygdales). Un enregistrement du sommeil peut être proposé. Le traitement peut inclure adéno-amygdalectomie, orthèses spécifiques ou hygiène du sommeil, selon le cas.

Sportifs: l’apnée du sommeil est-elle fréquente ?

Elle peut toucher aussi les sportifs, surtout en cas de cou épais, déviation nasale ou prise de masse. Les signes d’alerte restent les mêmes: ronflements, somnolence, chute de performance. Un dépistage précoce permet d’optimiser récupération, sécurité et résultats.

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